Mars 2012 -C20-

28/02

Je ne sais même pas quoi écrire tellement je suis perdue. Quand je réalise ce que ça signifie 20 mois … Je comprends mieux pourquoi je suis si perdue, triste, désemparée.

En plus, j’ai l’impression que même mon gynéco m’abandonne, j’évite d’y penser mais ça fait presque 2 semaines que j’ai fait la biopsie et plusieurs jours qu’il doit m’appeler pour m’expliquer ce que j’ai suite à consultation d’une de ses collègues. Mais je n’ai pas de nouvelles… Je peux juste laisser divaguer mon imagination… Et mon imagination n’est pas des plus positives en ce moment !

29/02

Je n’ai pas pu écrire tout ce que j’aurai voulu hier soir … J’ai réalisé beaucoup de choses et j’ai craqué…

Ce soir, afin de ne pas avoir autant mal aux yeux demain je ne vais pas m’étendre..

La journée a été dure moralement et je n’ai toujours pas de nouvelles du gynéco. Je me sens seule, très seule !

05/03

Demain c’est enfin le ‘grand jour’, RDV au centre PMA. Je suis contente et en même temps j’ai peur d’être déçue, il faut que je me prépare ; nous n’allons pas voir un magicien qui va régler nos problèmes en un coup de baguette magique !

Mon gynéco actuel m’a enfin rappelé suite à sa rencontre avec sa collègue à laquelle il a expliqué mon cas … Et lorsque je lui demande ce qu’elle en pense, il me dit qu’elle non plus ne voit pas trop … Il m’a demandé de prendre RDV avec elle et va lui envoyer la copie de mes examens..

C’est dingue quand même… La veille de mon RDV au centre PMA… Il ne pouvait pas me le dire avant !

Sinon, il faut que je déplace notre RDV chez le ‘gourou’ (guérisseur …) car mon chéri sera en séminaire fin mai… C’est quand même fou toutes ces coïncidences... Le hasard n’existe pas ?

06/03 -J8-

Nous avons enfin eu notre RDV au centre PMA. Le gynéco nous a fait une bonne impression, à l’écoute, calme, il m’a bien cernée ! Je suis ressortie assez troublée, c’est un sentiment difficile à exprimer.

Il ne nous a pas donné un programme bien défini mais n’a pas été abstrait pour autant …

Il a parlé d’insémination à 99% et 1% de chance de passer direct à la FIV, enfin je ne sais plus comment il a dit exactement… Bon il a aussi dit qu’on pouvait y arriver naturellement …

Enfin si j’y repense dans le détail, il a posé beaucoup de questions, ça allait de :

-          « Vous mangez de la viande rouge ? » à :

-          « Comment ça se passe sexuellement ? » en passant par :

-          « Vous avez des consanguinités dans la famille ? »

Il m’a fait une échographie, il y avait plein de petits follicules, ce qui est normal étant donné la période du cycle.

Il a parlé d’ovaires polykistiques, quelque chose qui est généralement plutôt un syndrome de femmes obèses… Ce qui n’est pas mon cas.

Nous sommes rapartis avec plusieurs ordonnaces : nouveau spermogramme pour chéri + prise de sang. Deux prises de sang pour moi, dont un bilan hormonal à J3.

Prochain RDV le 12/4

21/03

Je suis toujours très triste, j’essaie de ne pas trop y penser mais par moment c’est vraiment très dir.

A midi j’ai mangé avec une amie qui m’a parlé de son désir d’enfant et de ses difficultés liées à sa maladie. Elle a consulté - 3 jours avant nous- au centre. Je ne m’attendais pas du tout à avoir ce genre de discussion avec elle, et une fois de plus, on s’est senti très proches ‘sœurs de galère’ a-t-elle dit …

Ce soir j’avais mon 1^er RDV avec la psychologue. Elle m’a posé des questions et m’a fait parler. Elle m’a posé notamment deux questions qui m’ont interpellé. Lorsque je lui ai dit qu’on m’a toujours dit que je savais ce que je voulais et que j’étais une battante, elle m’a demanadait qui me disait ça. Réponse (qu’elle connaissait surement) : mes parents. Du coup, en rentrant, je n’ai eu de cesse que de m’interroger : est ce si vrai ? Chéri m’a répondu que ce n’est pas vrai ! Et un ‘pilier’ qui s’effondre : ai-je vraiment la bonne image de moi ??

Elle m’a demandé ce que pense mon mari de la situation … J’ai eu un peu de mal à répondre… J’ai répondu que c’est surtout moi qui en pâti au quotidien ; qu’il m’écoute, qu’il se sent impuissant. Et quand je lui ai posé la question il m’a répondu qu’il en souffrait. C’est fort comme mot ! Et je ne l’avais pas ressenti à ce point …

Ca commence (déjà) à m’inquiéter… Une remise en question démarre … Mais jusqu’à quel point ?

22/03

En plein doute, en pleine crise.. Est-ce l’approche de la trentaine ? Ou plutôt l’approche de la trentaine sans bébé ? C’est fort probable… Je regarde avec nostalgie les photos de moi plus jeune, heureuse, comme si quelque chose s’était cassé en moi. Je ne vois plus cette lumière sur mon visage… Je n’arrive plus à profiter des moments heureuse, je suis perpétuellement en réflexion, je n’arrive pas à profiter du moment présent.